Empreintes génétiques : zoom sur l’ADN
L’ADN (acide désoxyribonucléique) est une macromolécule. Elle est propre à chacun, seuls les vrais jumeaux possèdent le même. En 1985, Sir Alec Jeffreys (né en 1950) démontra qu’elle était constituée de séquences qui se répétaient, et surtout, qu’elle était propre à chacun. Dès lors, l’ADN fut utilisé pour identifier le coupable lors d’un crime. Son étude peut se faire à partir de prélèvements de salive, de sang, de sperme, de sueur, de poils ou de tissu musculaire issus d’une personne vivante ou décédée, ou sur des prélèvements de traces biologiques sur la scène de crime. A partir de ces prélèvements, on peut analyser l'ADN.
Pour étudier l’ADN, il faut d’abord l’extraire.
Tout d’abord, on détruit les tissus afin de libérer l’ADN du noyau. Le tissu prélevé est mis en solution aqueuse. Ensuite, des produits permettant la solubilisation des lipides et des protéines sont ajoutés à la solution aqueuse.
Des produits sont encore ajoutés afin de rassembler les protéines en un solide. L’ADN reste en solution dans la phase aqueuse qui est récupérée par centrifugation.
A la phase aqueuse obtenue, on ajoute de l’alcool pur (éthanol à 100%) qui permet à l’ADN de se pelotonner. Cette pelote est récupérée par centrifugation, puis lavée à plusieurs reprises avec de l’alcool (éthanol à 70%) afin de solubiliser toutes les impuretés indésirables. L’ADN ainsi purifié est mis en solution afin d’être conservé avant d’être analysé.
Enfin, les séquences nucléotidiques d’ADN sont établies par un séquenceur. Elles sont comparées à celles d'un fichier informatique, le FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques), qui contient les informations génétiques de près d'un million de personnes. Ainsi, l'ADN analysé peut être identifié s'il appartient à une personne connue de ce fichier.
La découverte de Sir Alec Jeffreys a révolutionné les méthodes de résolution de crimes. En effet, l’utilisation de l’ADN dans le domaine de la médecine légale permet d’identifier de manière très fiable un individu. Ainsi, des enquêtes datant d’avant les années 1980 ont pu être résolues grâce à l’ADN du coupable, si toutefois il avait été conservé correctement. Aujourd’hui encore, les progrès scientifiques permettent d’améliorer les méthodes d’extraction et de purification ainsi que les résultats des séquenceurs. De plus, de moins en moins de cellules sont nécessaires pour extraire de l’ADN.
Les criminels n’ont qu’à bien se tenir !